Fête des écoles du RPI

Publié le par Petits potins_10

Rythmes et chansons avec les « Gaillots ».

Pour la deuxième année consécutive, la fête des écoles du regroupement pédagogique avait lieu à Mesnil-Sellières, l’Association présidée par Sophie Makowiak ayant fait le pari du beau temps – ce qui n’était pas sans audace en cette période d’intense « réchauffement climatique » !

La confiance paie, puisque le soleil fut au rendez-vous en ce samedi 30 juin.

Le spectacle était programmé à 10 h 30 dans la cour de l’école et l’on avait renoué avec l’ancienne tradition d’une scène limitée par des balles de paille. Le thème dominant cette année étant le folklore, les danses nécessitaient  un espace d’évolution plus large que de coutume. Parents et amis de l’école avaient monté les stands qui devaient abriter les jeux traditionnels : fléchettes, maquillage, pêche à la ligne etc.  En retrait , le barbecue rougissait d’aise.

Danse folk, rock and « English spoken »

La cour de récréation n’était pas trop grande pour accueillir les nombreuses familles qui avaient tenu à encourager les enfants. Les plus jeunes ouvraient le bal et l’on vit se succéder les danses traditionnelles de nos régions, la danse country et le rock acrobatique !


Les plus grands terminèrent par un cercle circassien qui donna quelques démangeaisons de genoux à quelques spectateurs de ma connaissance…

Il faut saluer en cette circonstance la maîtrise acquise au cours de l’année par les enfants de tous âges : la qualité et la sûreté d’exécution des figures dénotaient une solide pratique. De la petite section au cm2, on aura retenu également la variété et la qualité des costumes. Nous ignorons l’identité des petites mains habiles qui ont cousu, sélectionné, choisi les tenues. Ils ou elles  méritent tout comme les enseignantes les plus vives félicitations.

L’apprentissage des langues étrangères étant devenu un objectif majeur de l’école, il était naturel que les élèves du cours moyen, fraîchement débarqués d’Angleterre (voir le compte-rendu du voyage ), s’appliquent à chanter « british ». « L’Union Jack » ornait d’ailleurs le fond de scène entre les tilleuls, petits drapeaux de papier faits main. Le public fermement invité à reprendre en chœur les paroles d’un succès connu, eut droit à une leçon de rattrapage accélérée.

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Une année scolaire riche en événements…

Ainsi, malgré les obstacles et les contrariétés, l’équipe des enseignantes du RPI a su maintenir l’esprit d’initiative et l’enthousiasme de tous pour le plus grand bénéfice des enfants et de l’école publique. Le dynamisme étant paraît-il contagieux, l’année scolaire prochaine devrait permettre de mieux assurer les missions assignées à tous. Naturellement, la question des effectifs n’est pas réglée puisqu’ après la décision prise par l’Inspection académique  - et unanimement déplorée - de fermer une classe maternelle, le niveau des inscriptions à l’école élémentaire aurait pu permettre – à quelques enfants près- de maintenir un emploi.

Le final, toutes classes réunies: poule en haut! poule en bas!

Chacun avait à l’esprit le regret de voir partir une enseignante appréciée et qui devra poursuivre son activité dans l’agglomération troyenne. Lors du dernier Conseil d’école, chaque classe a pu retracer l’ensemble des initiatives prises et menées à bien. La liste en est impressionnante. Il ne nous appartient pas de la dresser ici, mais les parents savent bien l’énergie et la créativité de l’équipe du RPI. Ecole ouverte sur l’extérieur, sur les événements locaux, pratiques sportives de qualité, notre école rurale  assume toutes ses missions grâce au  professionnalisme des enseignantes et au soutien de nombre de familles. La dernière fête du RPI en fut à nouveau le témoignage.

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La pêche à la ligne, indémodable et tellement symbolique!
Un peu d’histoire.

Le regroupement des écoles de nos quatre villages s’est fait en deux temps : d’abord les écoles élémentaires ( 1980-1981) , puis la création de l’école maternelle. Jusque là les écoles étaient séparées et assuraient dans chaque village la totalité de la scolarité élémentaire : classe unique à Dosches et Géraudot, 2 classes à Rouilly-Sacey et à Mesnil-Sellières. Dans notre commune, la directrice, Mme Prin accueillait les petits de section enfantine (4 ans ) et le CP. L’autre classe regroupait les élèves du cours élémentaire première année au cm2.

Chaque village avait sa propre façon de fêter la fin de l’année. Dès le mois de juin 1981, la première fête du RPI fut organisée. Les communes ne possédaient pas alors de salles des fêtes. Le Conseil d’école, qui cumulait alors les fonctions de gestion des activités périscolaires et scolaires avait décidé d’un ordre de rotation de la fête entre les communes. La première eut lieu à Géraudot, la seconde à Dosches, la suivante à Mesnil-Sellières et le cycle se terminait à Rouilly-Sacey.  Naturellement, parents et amis des quatre villages étaient sollicités pour installer, organiser, débarrasser le matériel indispensable.

Nous  possédons malheureusement peu de photos de cette première expérience. Il faut rappeler qu’elle fut particulièrement éprouvante. La fête avait lieu sur le terrain aujourd’hui occupé par la salle des fêtes de Géraudot.

Géraudot: juin 1981.

On y avait monté des bâches sur des armatures pour la buvette. Les enfants devaient se produire sur le plateau d’une remorque prêtée par un cultivateur. Les parents eux aussi avaient répété une pièce de théâtre composée pour la circonstance.

Hélas, dès le matin, une pluie diluvienne inonda littéralement le site. On couvrit à la hâte la « scène » pour que les enfants puissent tout de même se produire devant des spectateurs groupés sous les parapluies ! L’œuvre mise au point par les parents fut reportée et l’on se réfugia pour l’après-midi sous la toile de la buvette. Une sono sommaire anima un bal improvisé. Les fidèles tinrent bon jusqu’au soir. Je crois me souvenir qu’à la fin de la journée le bénéfice enregistré ne fut point négligeable malgré l’abandon forcé des jeux prévus. Il est juste de reconnaître qu’en ce temps là, messieurs les maires des quatre communes contribuaient pour une large part au bénéfice, le lieu étant propice à la communication !

La seconde fête eut lieu à Dosches, et cette fois, le beau temps était au rendez-vous. On fêtait alors le centenaire de l’école laïque et les grands donnèrent un récital des chants scolaires de leurs ancêtres . Le nouveau Président de la république semblant nostalgique de cette école là, voici les paroles d’un hymne à l’école de Jules Ferry :

Honneur et Gloire à l'Ecole Laïque


Honneur et gloire à l'Ecole Laïque,
Qui nous apprend à penser librement,
A défendre, à chérir la grande République
Que nos pères jadis ont faite en combattant.
Le temps n'est plus où tout un peuple esclave,
Connaissant ses devoirs, mais ignorant ses droits,
Se courbait frémissant, sous le joug qui déprave
Et rêvait de justice, et réclamait des lois.

Elle nous enseigna des jours fameux l'histoire
En forgeant notre esprit, elle éleva nos coeurs,
Faisant revivre en nous l'éternelle mémoire
Des héros, des martyrs, des émancipateurs.
Tu fus notre âme, école, et notre conscience
Et nous récolterons l'abondante moisson
Qu'en nous tu fis germer, nous montrant la Science
Et le chemin du Vrai, celui de la Raison.

La nuit s'en va, le soleil qui se lève
Dissipe le brouillard, éclaire l'horizon
Réalisant enfin cet admirable rêve :
Le travail dans la Paix, le bonheur par l'union.
L'oeuvre était nécessaire, elle sera féconde
Et le noble vaisseau muni de ses agrès,
Superbe et généreux, s'en ira par le monde
Répandre la lumière et semer le progrès
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