Judo dans les branches.

Publié le par Petits potins_10

 

 

Le club judo prend l’air…

 

Fin de saison, récompenses, mercredi 27 juin, le club judo avait décidé d’offrir aux enfants une activité sportive d’un genre nouveau. Les tatamis étant remisés au placard, près de cinquante enfants prenaient la route du parcours « Der aventure » à Braucourt sur les rives du Lac réservoir Marne.

 

Pour ne pas perdre les bonnes habitudes...

http://www.deraventure.com/Accueil.htm

 

L’homme descend des arbres comme chacun sait, et quiconque a vécu enfant près d’un forêt, d’un bois ou d’un petit bosquet s’est exercé à l’escalade. Grimper est pour tout petit d’homme une activité aussi naturelle que courir ou crier… Depuis plusieurs années, d’ingénieux entrepreneurs ont installé un peu partout en France des parcours aériens équipant des arbres centenaires d’échelles, de câbles, de plateformes  . Il y en aurait plus de 250 dans notre pays. Les circuits, repérés par des couleurs indiquant la difficulté croissante, à la manière des pistes de ski, font alterner « ponts de singes », « tyroliennes », «  barils », « pitounes » et autres « trapèzes longs ».

 

Après un pique-nique sur une des plages du lac, le groupe bien encadré se présentait à l’accueil du parc. Les enfants étaient alors équipés de harnais de sécurité, avant de prendre connaissance des consignes strictes à appliquer tout au long des évolutions acrobatiques proposées. Un petit parcours de démonstration et d’initiation permettait aux guides de contrôler le comportement de chaque aventurier avant de les lâcher dans les branches.

 

Les plus petits avaient droit à un cheminement adapté à leur taille, et situé à faible hauteur. Ce qui ne signifiait pas qu’il fut « facile ». Les obstacles étaient de même nature : corde à linge, barils, pont de cordes devaient être franchis avant d’arriver à la tyrolienne finale.


Les mousquetons astucieusement surnommés « clic » et « clac » assuraient une sécurité parfaite et très vite les petites mains avaient pris le rythme et l’assurance. Les premières frayeurs surmontées, les enfants prenaient plaisir à faire et refaire le parcours.

 

Pendant ce temps, les plus grands s’envolaient. Circuit bleu, puis rouge. Les frêles silhouettes disparaissaient dans le feuillage des chênes, de plus en plus haut.


Jouant les funambules, tantôt suspendus, tantôt en équilibre sur des rondins capricieux, on les suivait du sol, au son des voix comme on repère les oiseaux.


Nulle précipitation, les appréhensions maîtrisées, la fierté de surmonter des obstacles de plus en plus redoutables à une altitude croissante : à quelle hauteur ce « pont népalais » ? 10 m ? 12m ? .


Bras tendus, la jambe cherchant à capturer un appui qui se dérobe, un garçon peste contre l’esprit tortueux qui a conçu de tels « trucs de fou ». Plus loin sur le câble, sa copine vise avec soulagement la plateforme perchée sur le tronc de l’arbre. «  C’est encore long ? » interroge-t-on là-haut…

 

Tous ont triomphé des difficulté. Le circuit noir lui-même, le plus haut, le plus acrobatique n’a pas résisté à l’enthousiasme des grimpeurs.


Seuls durent abandonner ceux ou celles dont les bras et les jambes étaient encore un peu courts pour affronter les espaces séparant les planchers flottants ou les poutres suspendues.


Quelques accompagnateurs sportifs suivaient la cohorte aérienne. D’autres – moins entraînés -  assuraient du sol une liaison entre les groupes.


Les responsables, talkie-walkie en main, contrôlaient le respect des consignes, prêts à intervenir en cas de besoin. Avec le risque, la sécurité partout assurée. Les parents ont eu raison de faire confiance au club et à ses responsables.

 

Ainsi les loisirs modernes rejoignent les anciens jeux, beaucoup plus dangereux. Il y aura bien dans les familles quelque aïeul pour évoquer des épopées illicites : le plaisir de tendre vers la cime d’un arbre familier pour observer au lointain  le village ou pour dénicher les pies, les cabanes perchées, secrets refuges.


Un écrivain français, des plus grands, a conté ce souvenir d’enfance :

 

«  … On nous laissait une grande liberté de jeux, mais il était expressément défendu de monter sur les arbres. Le régent, après nous avoir établis dans un chemin herbu, s’éloigna pour dire son bréviaire.

Des ormes bordaient le chemin : tout à la cime du plus grand brillait un nid de pie ; nous voilà en admiration, nous montrant mutuellement la mère assise sur ses œufs, et pressés du plus vif désir de saisir cette superbe proie. Mais qui oserait tenter l’aventure ? L’ordre était si sévère, le régent si près, l’arbre si haut ! Toutes les espérances se tournent vers moi ; je grimpais comme un chat. J’hésite, puis la gloire l’emporte : je me dépouille de mon habit, j’embrasse l’orme et je commence à monter. Le tronc était sans branches, excepté aux deux tiers de sa crue, où se formait une fourche dont une des pointes portait le nid.

Mes camarades, assemblés sous l’arbre, applaudissaient à mes efforts, me regardant, regardant l’endroit d’où pouvait venir le préfet, trépignant de joie dans l’espoir des œufs, mourant de peur dans l’attente du châtiment. J’aborde au nid ; la pie s’envole ; je ravis les œufs, je les mets dans ma chemise et redescends. Malheureusement, je me laisse glisser entre les tiges jumelles et j’y reste à califourchon. L’arbre étant élagué je ne pouvais appuyer mes pieds ni à droite ni à gauche pour me soulever et reprendre le limbe extérieur ; je demeure suspendu en l’air à cinquante pieds.

Tout à coup un cri : «  Voici le préfet ! » et je me vois incontinent abandonné de mes amis, comme c’est l’usage. Un seul, appelé Le Gobbien, essaya de me porter secours, et fut tôt obligé de renoncer à sa généreuse entreprise. Il n’y avait qu’un seul moyen de sortir de ma fâcheuse position, c’était de me suspendre en dehors par les mains à l’une des deux dents de la fourche, et de tâcher de saisir avec mes pieds le tronc de l’arbre au-dessous de sa bifurcation. J’exécutai cette manœuvre au péril de ma vie. Au milieu de mes tribulations, je n’avais pas lâché mon trésor ; j’aurais pourtant mieux fait de le jeter comme depuis j’en ai jeté tant d’autres. En dévalant le tronc, je m’écorchais les mains, je m’éraillai les jambes et la poitrine, et j’écrasai les œufs : ce fut ce qui me perdit. Le préfet ne m’avait point vu sur l’orme ; je lui cachai assez bien mon sang, mais il n’y eut pas moyen de lui dérober l’éclatante couleur d’or dont j’étais barbouillé : « Allons, me dit-il, monsieur, vous aurez……….. »

 

Et afin de me brouiller définitivement avec mes jeunes lecteurs voici…. 

Un devoir de vacances

( Que voulez-vous…on ne se refait pas… :-) )

dessiner au choix :

la scène décrite par l’auteur.

Un moment impressionnant du parcours fait mercredi.

Trouver le nom de l’auteur et le titre du livre d’où est extraite cette histoire.

Quelle punition  fut infligée au jeune homme ?

Réponses par courriel. Récompense.

( les dessins pourront être reproduits dans l’album jeunesse )

 

Autres photos dans l'album sports.

Publié dans sports

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E
Vraiment coooool votre site...méchante belles photos.surtout celles des jeunes dans leur péripéties dans les arbres.vraiment bien.bravo au photographe
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