le 14 janvier: un grand jour!

Publié le par Petits potins_10

Le dimanche 14 janvier fut un grand jour.

 

 

 

 

Je me rendis à un rassemblement important. Le public était nombreux et impatient. Des cars avaient même amené les participants de régions voisines. Dans un décor sobre mais animé par des éclairages flatteurs, un spectacle exceptionnel m’attendait.

 

 

 

 

Comme chacun, je ne pus m’empêcher de frémir en entendant  sur un air célèbre, la glorification d’un monde parfait :

 

 

 

 

«  Le veau d'or est toujours debout!
On encense sa puissance…
D'un bout du monde à l'autre bout!
Pour fêter l'infâme idole,
Rois et peuples confondus,
Au bruit sombre des écus,
Dansent une ronde folle,
autour de son piédestal…
Et Satan conduit le bal, conduit le bal…

Le veau d'or est vainqueur des dieux!
Dans sa gloire dérisoire…
Le monstre abject insulte aux cieux!
Il contemple, ô rage étrange!
A ses pieds le genre humain,
Se ruant, le fer en main,
Dans le sang et dans la fange,
Où brille l'ardent métal…
Et Satan conduit le bal, conduit le bal… »

 

 

 

 

Le grand air de Méphistophélès ( Christian Poulizac) suivi de sa prédiction :

 

 

 

 

 

 

Méphistophélès
Fâcheux présage!
Vous vous ferez tuer en montant à l'assaut!
(Wagner retire sa main avec humeur.)

Siébel
Vous êtes donc sorcier?

Méphistophélès
(prenant la main de Siébel)
Tout juste autant qu'il faut
Pour lire dans ta main que le sort te condamne
A ne plus toucher une fleur
Sans qu'elle se fane.

 

 

 

 

Au Théâtre de Champagne, la troupe du « Renouveau Lyrique »  (Direction musicale : Nicolas Klauze et Chorégraphie de Iiri Rajakoski ) donnait le Faust de Gounod. Marguerite (Barbara Morihien ) était parfaite :

 

 

 

 

«  Ah! je ris de me voir
Si belle en ce miroir…
Est-ce toi, Marguerite, est-ce toi?
Réponds-moi… réponds-moi vite!
Non! non! ce n'est plus toi!… non… non
Ce n'est plus ton visage;
C'est la fille d'un roi…
Ce n'est plus toi…
C'est la fille d'un roi
Qu'on salue au passage! »

 

 

 

 

Je crois pouvoir dire qu’elle remporta la majorité des suffrages. J’ai passé un après-midi formidable et qu’on ne me dise pas que l’opéra est un art hors du temps !

 

 

 

 

Il serait injuste d’oublier le reste de la distribution – mais cela aussi est à la mode :

 

 

Franck Asparte interprétait Faust, Stefano Venezia jouait un Valentin convainquant, Mathieu Sempere en « Monsieur Siebel » fut justement remarqué. Thomas Epstein était Wagner, et Sophie Sara une charmante « dame Marthe ».

 

 

 

 

La télévision a négligé l’événement. Toutes les caméras étaient réquisitionnées pour un autre musicien.

 

Publié dans Libre parole

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