Salon du livre à Troyes

Publié le par Petits potins_10

Un salon d’ampleur nationale. La 22ème édition du salon du livre pour la jeunesse a fermé ses portes à Troyes le lundi 13 octobre après quatre jours d’affluence et d’animations variées.

Le parvis de la médiathèque.

Auteurs et illustrateurs étaient venus en nombre. La journée du lundi était consacrée aux professionnels. Des animations « nocturnes » étaient organisées. Sol y Luna que nous connaissons bien ici présentait son nouveau spectacle « Pourquoi ? Pour oui ! »  à la salle Fernand Doré.

Emmanuel Saint-Mars, directeur du Salon n’a pas ménagé sa peine en coulisse et devant les caméras. La presse locale estime la fréquentation à 41 000 visiteurs ce qui n’est pas rien.

« Et Pourquoi ? »


Tel était le thème du salon cette année. Echo au questionnement enfantin inlassable et parfois lassant…  Interrogé par la presse locale Thomas Scotto, auteur connu répond : « Pourquoi est un mot d’utilité publique. Parce qu’il réunit enfants et parents dont les paysages de questions sont très souvent les mêmes… ». Stéphanie Lesne, artiste résident à Ginkgo, préfère répondre par une pirouette : « Est-ce que j’en pose des questions moi ? »  (Exposition  Villa de l’Extra à Essoyes à partir du 17 octobre). La curiosité étant un beau défaut, nous nous sommes glissés dans une salle de l’étage, où Catharina Valckx recevait de jeunes admirateurs (trices) Et il t en avait des «  pourquoi… »

« …et des comment. »

Catharina Valckz

Car le salon du livre donne aussi l’occasion au jeune public de rencontrer les auteur(e)s. Dans cette classe des environs de Troyes, on avait préparé soigneusement la rencontre : lecture des albums, illustration d’un texte, réflexion sur le monde imaginaire de l’écrivaine. Les questions à poser avaient été soigneusement notées sur les cahiers. Catharina Valckx se prêta au jeu avec bonne grâce et humour. Venue en France très jeune avec ses parents, elle vit aujourd’hui à Amsterdam son pays d’origine. Elle illustre elle-même ses contes, petites histoires apparemment sans prétention aux héros étrange comme cette chaussette et cette boule de poils dont elle lit à haute voix les aventures pour ses visiteurs.



«  Il n’y a pas de méchant dans mes histoires » dit-elle. Ce qui ne simplifie pas la tâche. Autant dire que les thèmes abordés sont assez éloignés de la réalité et ne s’appuient pas sur les ressorts habituels du récit. De questions en réponse, nous apprenons beaucoup sur le métier : oui elle a des enfants, non elle ne vit pas à la campagne. « Mais alors pourquoi y a-t-il toujours des oiseaux dans tes histoires ? » Sa maison domine un canal bordé d’arbres dans la belle Venise du Nord répond-elle, et son appartement aux étages a vue sur les branches… Elle dessine le matin, écrit plutôt le soir. D’où lui viennent ses idées ? « Il faut d’abord des personnages qu’on ait envie de faire vivre et de dessiner… et puis des idées originales. Vous savez ce que ça veut dire « original ? » La discussion pourrait s’éterniser. « Voulez vous que je fasse un dessin ? » et l’illustratrice sort ses feutres pour improviser un croquis qui devient immédiatement le début d’un récit, ajoutant à la demande des enfants les personnages variés pour aboutir à une sorte de relecture du chaperon rouge incarné par une vieille femme décharnée portant panier et jambon et accompagnée d’un louveteau sous l’œil concupiscent du loup… L’animal n’a qu’à bien se tenir : la vieille sera coriace !

"Le loup coquin et la terrible Mademoiselle Chardon."

Pour finir séance de dédicace. Le dessin improvisé sera offert et les livres de la bibliothèque dûment illustrés et signés. Les petits ne rêvent que de se précipiter sur le stand de Catharina Valckx pour y acheter les titres qui leur manquent.

«  Lesquels choisir ?»

Le parcours des allées est une épreuve redoutable : des milliers de livres attendent, présentant les couvertures les plus séduisantes, les titres les plus alléchants. La frustration inévitable s’installe. On s’assied par terre pour feuilleter les albums. Les jeunes grands lecteurs sont immédiatement trahis par leur aptitude à s’évader : au milieu de la foule, le nez plongé dans le livre qu’ils ont pris sur un présentoir, ils sont tout entiers absorbés. Combien d’ouvrages seraient-ils capables de dévorer ainsi ? Le dispositif de sécurité bien rôdé ne peut rien contre ce pillage en règle et ils passeront le contrôle de sortie, les mains presque vides et la tête pleine d’aventures.

Petit poucet deviendra grand .


Marelle géante ou parcours initiatique?

La sortie cette année se fait par le parvis de la Médiathèque. Un quadruple parcours de couleur mène aux portes de l’immense bâtiment, comme une gigantesque marelle semée de petits cailloux blancs aux marques étranges : formes colorées, prénoms d’inconnu(e)s, déclarations d’amour anonymes. Instinctivement les cloche pieds s’organisent : on parcourt, on ramasse, on lit au sol comme sur de longs rubans l’histoire du Petit Poucet. Tous les chemins mènent à l’installation vidéo de la compagnie Spokoïno.


Et encore des "Pourquoi" ?

A la sortie du salon, un questionnaire était distribué. On peut encore jouer :

1.      Pourquoi le soleil se couche ?

2.      Pourquoi ça brûle le soleil ?

3.      Pourquoi les étoiles brillent la nuit ?

4.      Pourquoi y a-t-il des arcs-en-ciel ?

5.      Pourquoi la mer est bleue ?

6.      Pourquoi l’eau de mer est-elle salée ?

7.      Pourquoi l’eau ça mouille ?

8.      Pourquoi la glace flotte-t-elle ?

9.      Pourquoi elles piquent les abeilles ?

10.   Pourquoi les dinosaures ont disparu ?

11.   Pourquoi les plantes sont vertes ?

12.   Pourquoi j’ai un nombril ?

13.   Pourquoi y a-t-il un point sur la lettre i ?

14.   Pourquoi les bateaux flottent ?
et une petite dernière en plus:

15.   Pourquoi la nuit est-elle noire ?

Vos réponses en commentaires.... mais attention, vos enfants savent peut-être déjà...

Distribution des prix.

Les prix ont été décernés samedi. « Le phare des sirènes » de Rascal superbement illustré par Régis Lejonc a reçu le prix Chrétien de Troyes de la Maison du Boulanger ; « Une soupe 100% sorcière » de Quitterie Simon et Magali Le Huche ont reçu le Prix des enfants (DDJS) ; le Prix BD de l’Aube ou Prix Tibet du Conseil Général a été remis à l’album de Jean Regnaud et Emile Bravo pour « Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill. » ; le prix SNCF Corail Intercités a été décerné à l’Atlas Objectif Terre ouvrage collectif écrit par Jacques Scheibling, Antoine Auger et Anne Blanchard,  illustré par Peggy Adam. Je ne crois pas beaucoup m’avancer en promettant que ces titres seront prochainement disponibles à la bibliothèque de Mesnil-Sellières

 

Pour savoir ce que vous avez raté consultez :

http://www.ricochet-jeunes.org/salon.asp?id=36

http://www.lecture-loisirs.com/
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