Saint Valentin: offrez un nichoir à vos oiseaux.

Publié le par Petits potins_10

NICHOIRS : TROP TARD ?

 

 

Vous avez été nombreux à lire l’article concernant la nourriture des oiseaux l’hiver. Les jours rallongent et le printemps approche. Au moindre rayon de soleil, nos petits amis à plumes gazouillent à qui mieux mieux. Est-il temps d’installer la boîte ou le pot qui facilitera leur nidification ? Préoccupation égoïste peut-être… On se dit que la mésange nous débarrassera des insectes si elle veut bien nous faire l’honneur de choisir notre carré de choux pour y procréer.

 

Hélas !  La période d’installation est bien avancée ! Dès l’automne ou au début de l’hiver, certains dont les mésanges justement, cherchent le site favorable. Certains y dorment même par grand froid.

 

Ne nous décourageons pas. Il y a des retardataires dans toutes les espèces. Voici donc quelques conseils, empruntés bien entendu aux spécialistes les plus compétents. ( La Hulotte. Spécial nichoirs . n° 10. mars 1973 et Fiche « refuge LPO »

 

 

Pourquoi installer des nichoirs ?

 

 

«  Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cellier ni grenier, et Dieu les nourrit… » Luc 12-24

 

«  Il donne à manger aux bêtes et aux petits corbeaux qui appellent… » Psaumes. 147-9

 

 

Malheureusement, de nombreux oiseaux édifient leur nid dans une cavité : arbre creux, trou dans un mur, dessous de toit. Ces refuges sont de plus en plus rares.

 

 

Comment l’installer ?

 

 

Il doit être solidement fixé, dans un endroit calme, hors de portée des curieux et des prédateurs. Evitez de le mettre à proximité des branches. Le trou d’envol peut être renforcé par une plaque métallique pour empêcher les pics, lérots et écureuils de l’agrandir pour détruire la nichée. Contre les grimpeurs, fixer autour du tronc une herse (stop -minou) ou des branches épineuses dirigées vers le bas.  Le trou d’envol doit être opposé aux vents dominants, de préférence orienté vers l’est- nord-est .

 

La plupart des oiseaux défendent leur territoire. Il faut donc respecter des distances :

 

-         15 à 20m pour la mésange bleue, le gobe-mouche gris.

 

-         40 à 50 m pour la mésange charbonnière

 

-         70 à 80 m pour le rouge-queue à front blanc, la sitelle torche pot

 

-         200 m pour la bergeronnette grise.

 

 

La hauteur : entre 3 et 6 m.

 

Evitez certains arbres au tronc humide (hêtre) ou couvert de mousse. Le peuplier et le bouleau ont le tort d’avoir des branches cassantes.

 

Pensez à l’arbre ! N’utilisez jamais de pointes ! Utilisez du fil de fer. Il rouillera et vous le remplacerez en tenant compte de la croissance de l’arbre.

 

Placez derrière le tronc, entre le fil de fer et l’écorce, un morceau de bois qui servira de tampon.

 

 

Quel nichoir installer ?

 

 

Le nichoir doit être assez grand : 12 x 12cm et 15 cm minimum entre le trou d’envol et le fond. Il doit être résistant, imperméable, le plus proche possible d’un matériau naturel. L’intérieur doit être brut, non raboté ( pas de verni ni de peinture). L’extérieur doit être de couleur neutre (ni couleur, ni traitement).

 

 

Le bois : résistant à l’humidité (sapin, peuplier, et pour un plus grand standing mélèze, pin, cèdre rouge, chêne ). Epaisseur conseillée pour la climatisation: 2 cm.

 

Le trou d’envol.

 

-         certaines espèces ont besoin d’un trou d’envol assez vaste et utilisent des nichoirs semi-ouverts : bergeronnettes grise et des ruisseaux, le troglodyte mignon, le gobe-mouche gris, le rouge-queue noir et le rouge-gorge. ( hauteur 1,50 à 3 m  sur un mur )

 

 

Supprimez le perchoir  si vous avez acheté un nichoir dans le commerce ; il n’est d’aucune utilité pour l’oiseau et peut servir de point d’appui pour les prédateurs.

 

Le fond. Doit être en sandwich entre les côtés. Ainsi, il ne risque pas de se décrocher. Percer quelques trous de 5 mm environ pour la ventilation.

 

Le toit.  Préférez le toit amovible (charnière ou lanière) pour le nettoyage d’automne.

 

 En effet il convient de nettoyer le nichoir pour prévenir les risques de maladie et les invasions de parasites. Videz le nichoir, brossez -le à la brosse métallique. Badigeonnez à l’essence de thym ou de serpolet. Le bois peut être protégé à la cire d’abeille ou à l’huile de lin. On peut teinter au brou de noix.

 

 

La forme du nichoir :

 

-         le nichoir « boîte à lettres », simple, facile à fabriquer mais pas toujours très sûr pour la couvée.

 

-         Le nichoir à balcon, nettement préférable :la patte du chat n’atteint pas le nid, le lérot ne franchira pas aisément le surplomb. En cas de pluie violente le nid ne sera pas inondé.

 

 

 

Et surtout ! ne jamais déranger l’oiseau ! Il risque d’abandonner ses petits !

 

 

 

 

 

 

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