En marge de la Coupe du monde

Publié le par Petits potins_10

On nous invite à diffuser le texte suivant, ce que nous faisons bien volontiers...

ESCLAVAGE SEXUEL

 

contre la traite des femmes

 

L’organisation massive, à l’occasion de la Coupe du monde de football, de la prostitution, assumée, revendiquée comme
un commerce à l’égal des autres est un scandale.

 

Des proxénètes qui se donnent des allu­res d’hommes d’affaires, voire de pères de famille, ont donné le nom d’Artemis au bordel géant construit pour l’occa­sion. Artemis, Diane pour les romains, chasseresse ou grande amoureuse, selon les mythes. Minable manipulation pour masquer l’exploitation ou l’esclavage des femmes sous des oripeaux antiques.

 

L’entraîneur des Bleus, Raymond Domenech, a réagi avec dignité, au nom, on l’espère, de tout le football français, de ses supporters, regrettant qu’on ramène le foot à une dimension qui va être “ bière, écharpes et nanas… Je suis choqué qu’on puisse parler des femmes comme ça, comme des esclaves et du bétail ”. Lilian Thuram, aussi : “ Com­ment les pays européens peuvent-ils accepter cela? ”.

 

Lors du dernier match France-Mexique, les réactions recueillies auprès des spec­tateurs étaient souvent sans ambiguïté. Rejet et dégoût. Ce même soir, un clip télévisé était diffusé à la télévision, dans lequel des athlètes de tout premier plan appelaient les supporters à ne pas être complices de l’esclavage sexuel des femmes.

 

Les cinq formations politiques représen­tées au Parlement, UMP, UDF, PS, Verts, PCF, aux côtés de plusieurs organisa­tions, en ont appelé à la FIFA , la Fédé ­ration internationale du Football, pour qu’elle condamne cette incroyable pro­motion de la prostitution à l’occasion du Mondial. Une pétition circule dans le monde. Les signatures proviennent déjà de 125 pays. L’équipe de foot de Suède a fait savoir qu’elle était prête à partici­per à des manifestations si elles ont lieu. Le PCF, notamment, y appelle. La fête du football commence bientôt. Une semaine. Il ne faut pas tant de temps pour fermer des bordels quand bien même ils se prévalent de la légalité et des lois de l’offre et de la demande, avec un cynisme tranquille en comparant leur activité à celle des fast-foods.

 

Ce n’est pas un à-côté affligeant de la Coupe. C ’est un enjeu majeur de société, un enjeu moral et politique pour l’Eu­rope. Mais c’est d’abord une situation intolérable faite aux femmes: 40 000 prostituées viendraient de l’étranger. Les fables sur leur libre choix ne résistent pas aux faits. Pour l’essentiel, les jeunes victimes, venant pour la plupart des pays de l’Est européen, sont trompées, abu­sées, une partie d’entre elles sont violées, jour après jour, dans des maisons de dressage. Elles sont soumises aux réseaux mafieux par la drogue, la priva­tion de papiers, le chantage sur leurs proches. Les proxénètes allemands rusent. Ils ne feraient dans ces bordels qu’organiser des rendez-vous entre per­sonnes consentantes. Quel mensonge, d’autant que les mêmes utilisent aussi des jeunes femmes clandestines.

 

Quel peut être le crédit d’une Europe qui se prétend attachée aux droits de l’homme et qui tolèrerait au grand jour, aux yeux du monde entier, l’esclavage des femmes? Il est certes des esprits forts qui pensent pouvoir affirmer que cette activité au grand jour protégerait les femmes. C’est faux. Les enquêtes prou­vent que c’est dans les pays où la pros­titution est légalisée que les réseaux mafieux sont les plus actifs et que le marché s’élargit.

 

L’hypocrisie n’est pas de saison. Il faut appeler les choses par leur nom. Pour qu’il y ait des prostitués, il faut des clients. Ils ne peuvent faire mine d’igno­rer que la prostitution qui détruit les femmes dégrade les hommes, qu’ils sont des complices de l’esclavage sexuel n

 

( Communication.PCF)

 

 

 

Publié dans Libre parole

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article