Jeux de société avec l'école...

Publié le par Petits potins_10

En société…

Pour la deuxième année, l’école tentait une après-midi jeux de société en famille. La date choisie- jour des élections- devait attirer au centre du village une foule dense et motivée…

 

L’initiative ne fut pas sans écho. L’odeur des crêpes et des gâteaux y fut peut-être pour quelque chose. On remarquait la présence d’ancien(ne)s élèves solidaires de leurs cadets et qui se souviennent peut-être que l’an dernier, leur voyage en Angleterre fut en partie financée par ce bref moment de retrouvailles.

Les parents en tous cas ne s’y trompent pas.

 

On y jouait en famille et entre copains et copines. Cela va du Monopoly troyen –une seule gare  à vendre et la rue Hennequin gratuite !  au poker façon championnat. Dans jeu de société il y a société et tout l’intérêt est là. Avec qui jouer ? La règle du jeu est-elle un accord librement consenti ? La machine a tout bouleversé : on joue en ligne, anonyme, seul et vainement vainqueur de figurines caricaturales. L’un des jeux les plus pratiqué  sur machine ne s’appelle-t-il pas justement « le solitaire » ? N’est-ce pas triste à pleurer ? Et l’univers des plus grands s’anime de poupées menaçantes, d’humanoïdes vaguement ressemblants et destructeurs. Tuer ou être tués. Survivre parfois devant l’écran vide.

  

La matinée de dimanche rompt heureusement avec un monde virtuel, hélas trop proche d’un avenir promis : mécanique de la peur ,de l’échec, d’un « chacun pour soi » programmé. On s’y retrouve en famille, dans l’affectueuse chaleur des sourires et la saveur des pâtisseries maison. Pions, cartes et autres figurines sont là, à disposition. 

Et rien n’interdit d’en faire ce que l’inventeur n’a pas prévu. On peut même tricher, délicieuse sensation de braver l’interdit vite noyée sous les quolibets des témoins… Allez donc essayer de tricher avec un ordinateur ? C’est le bug assuré, le redémarrage garanti ou pire, la froide indifférence d’un avertissement sonore invitant à regagner les chemins imposés.

 

Tandis que là, on jauge la faiblesse, l’inattention, la « bravitude » ou la couardise. Papa, maman ne sont pas toujours les gagnants. Du moins font-ils semblant. Il est si bon de se croire vainqueur. Allez. Je tiens le pari. L’an prochain : encore plus de monde ! Corinne sera juge. Si c’est gagné, je paie la tournée !

 

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