Moulin en fête.
Coup de vent.
Alors que la météo annonçait un fort coup de vent sur les côtes, l’Association des moulins à vent champenois invitait les Aubois à une journée de visite et de dégustation. En complément bien entendu du marché de Noël…
Tout comme les matelots d’autrefois, on avait réduit la voilure. Sur une surface totale de 80 m2 de toile, seules deux ailes avaient été en partie déployées. Le moulin tournait donc sagement sous l’œil vigilant des responsables car le ciel prenait de temps à autre des allures menaçantes.
Cette météo incertaine n’avait pas découragé les visiteurs. Un flot ininterrompu de voitures amenait les familles à la grange, lieu d’achats et de dégustation (crêpes, vin chaud… ). Quelques dizaines de mètres plus haut, la silhouette altière se découpait sur le ciel sombre.
La visite se fait en deux temps, dans la cage du moulin. Après avoir gravi l’échelle de meunier, premier « salon » avec panneaux d’information et photographies prises aux principales étapes de la construction.
Daté de 1755, un bail de location du « vrai » moulin de Dosches, celui qui était situé en direction de Laubressel, a été heureusement retranscrit. On peut y lire une description détaillée de la propriété, des droits et devoirs du seigneur.
Un escalier plus raide permet d’accéder à la « salle des machines » : le rouet tourne silencieusement. Tout juste entend-on à l’extérieur le flottement de la toile plaquée par le vent. La lanterne et les meules ne sont pas encore reliées au mécanisme. Explications. Le mouvement de la meule sera quatre fois plus rapide que celui des ailes. On pourrait atteindre une vitesse de 100 km/h !
La meule est soigneusement striée afin qu’au cours de la rotation, le grain moulu soit rejeté vers l’extérieur par la force centrifuge. Les bourrasques agitent à peine la cage perchée sur son pivot. L’impression n’en est pas moins forte sur les visiteurs. « On a prévu jusqu’à 190 km/h de vent rassure le guide… ». Force 12. Ouragan !
Nous n’en sommes pas là. D’ailleurs le vent faiblit et les acrobates de service décident de remettre un peu de toile : deux ailes complètes. 40 m2.
Dans la grange l’âne a regagné la crèche et les crêpières tartinent généreusement la confiture maison.
Ventes et tombola au profit de l’Association. Là-haut, sur le site de l’ancienne carrière, les marques nécessaires au montage de la nouvelle grange sont visibles.
Montage au printemps 2008 ? Nous l’espérons. L’aventure continue !